Apres une sacrée nuit de 11h à Madrid (et quelques bières et tapas bien entendu) nous voilà à l’aéroport de nouveau pour prendre notre avion vers Marseille a 14h! Arrivée prevue vers 16h!
Le bus épique
Dernier trajet Cochabamba – Santa Cruz du vendredi 6 novembre
Bien rodés des trajets en bus nous avons audité toutes les compagnies du terminal de bus afin de bénéficier du meilleur rapport qualité prix. Nous avons fini par choisir le grand luxe : un bus lit (ou cama pour les espagnols). Imaginez 10h de bus dans un lit avec un rabais nous permettant de l’avoir au même prix que le semi lit.
Nous étions tellement contents de notre affaire qu’après une journée de visite (et de bouffe) à Cochabamba nous nous rendons au terminal de bus pour un départ à 20h.
On chope un petit yaourt grec pour le dessert avant de partir (oui c’est très local) et on attend devant le bus. Mais voilà il y a 2 bus qui bloquent le départ du notre… Nous finissons donc par partir avec 35 minutes de retard (nous sommes en Amérique du Sud pardi!)
Bref nous nous endormons paisiblement tout en se réveillant quelques petites fois. Puis à 23h le bus commence par ralentir puis carrément par s’arrêter coincé dans un embouteillage monstre de montagne.
5h du mat’ nous finissons par sortir de cet interminable bouchon ! Et la ca commence à sentir le cramé…
5h30 le bus s’arrête tout le monde descend se demandant ce qui se passe. Les chauffeurs ouvrent le moteur, les passagers font pipi et on repart.
2 min plus tard le bus s’arrête de nouveau. Tout le monde redescend, le ton monte entre le chauffeur et un passager qui l’accuse (à juste titre) d’avoir cramé les plaquettes en restant le pied bloqué sur la pédalé de frein.
Et la le bal commence : tout le monde fait ses affaires et commence à regarder les véhicules qui passent. Nous comprenons rapidement que nous allons devoir à notre tour faire les clandestins. Alors c’est parti on récupère les bagages dans la soute (et on se fait engueulé au passage par le chauffeur qui ne veut pas trop qu’on touche à la soute) et Cyril lève le bras.
2sec plus tard (jamais il aurait eu un tel succès en faisant du stop en France!) un bus s’arrête ! Nous montons (sauf que Chloë et Mérédice ont failli rester sur le bas côté en se faisant doubler par une grand mère déterminée mais peu vaillante) et porte encore ouverte le bus repart.
Et là nous nous asseyons dans les escaliers mais l’auxiliaire du chauffeur nous laisse sa place et Cyril la prend. Et de ce point de vue nous pouvons admirer ce que c’est que de la conduite de montagne à la bolivienne. Comprenez que notre chauffeur avait la bouche remplie de coca et il fumait sa clope au volant en même temps. Et le petit jeu c’était de doubler tout le monde. Alors on commence par klaxonner (ca correspond au clignotant français) on accélère (ouais mais on est quand même un bus de je ne sais combien de tonnes en route de montagne) et on y va meme s’il y a quelqu’un en face (bah quoi les bus ont la priorité au pire si ça passe pas bah il aura qu’à ralentir). Fatigués nous étions aussi surpris que morts de rire (tout comme eux qui etaient trop contents quand ca passe et que ça fait chier tout le monde).
La il est déjà 6h30 du mat’ alors on se dit qu’on est presque arrivés et on demande où nous en sommes et la réponse fut une sacrée douche froide : nous n’avons fait qu’un quart de chemin. En d’autres termes nous devions arrivés à 6h et là nous devons arrivés vers 14h…
Alors c’est parti prenons notre mal et notre fatigue en patience pour ces 7 prochaines heures.
Alors on improvise des siestes et on tourne sur le siège du co-conducteur. Il y a aussi un autre siège de fortune : un tambour alors on se dit “mais si nous sommes assis sur cette pièce du Moteur ne manque t’il pas quelque chose à l’intérieur?” Pas grave tant que ça roule tout va bien !
Puis arrive le changement de chauffeur (bah ouais le premier chauffeur n’a pas dormi de la nuit). Inutile de s’arrêter il passe une vitesse lâché tout et saute du siège, l’autre attrape le volant et s’installe ! Impressionant!
Puis nous déchargeons quelques passagers ce qui permet à Cyril Chloë et Mérédice de s’asseoir dans de vrais sièges.
Damien reste avec le chauffeur qui fait monter une fille. Il veut lui laisser sa place mais elle lui dit non puis elle enlève ses chaussures et part dans la couchette avec le chauffeur dormant… On peut les entendre rire c’était en fait une fille de joie.
13h45 le bus finit par arriver à cochachamba, il pleut. Nous avons réussi à nous faire rembourser à la gare le prix de notre trajet clandestin.
En tout cas cette expérience nous apprendra à nous moquer des clandestins dans les bus…
Cochabamba
Journée du vendredi 6 novembre
Finalement cette nuit n’aura pas été si éprouvante.
On commence par aller acheter nos billets de bus pour le soir même pour santa Cruz. On ça tester les camas, les bus lits !
Ensuite on visite le marché et on en profite pour goûter des espèces de beignets plats au fromage. Pas mauvais !
On visite la ville pour arriver à notre resto du midi : chorizo en spécialité ! C’est vrai qu’il n’est pas mauvais…
Comme il nous faut un dessert, ce sera glace dans un café avec WiFi pour mettre le blog à jour. Voilà c’est chose faite, allons visiter ! On va tenter d’aller voir le christ blanc, plus grand que celui de Rio !
Torotoro : le jour de toutes les peurs
Journée du jeudi 5 novembre
Après une nuit mouvementée (musique dans la douche et arrivée d’un groupe de 25 boliviens), à 7h30 pétante nous sommes devant le bureau des guides. Hier, nous avions donné rendez-vous à notre guide Dino, nous l’attendons toujours…
Bref, à 8h30 nous avons un guide et une voiture : direction la caverne. Entre une claustro et une phobique des poissons c’est pas gagné… Tout ce qu’on sait c’est qu’il y a une marche d’approche d’un kilomètre, 2h d’exploration à la frontale dans la caverne (avec des poissons blancs aveugles et des tunnels dans lesquels il faut ramper) et rentrer au point de départ.
A 9h30, distribution de casques (de chantier…) et on entre dans la grotte, dont l’entrée est gardée par deux viscatches (ces petits lapins à queue d’écureuil). Évidemment on n’aura pas de photos, on a gardé sur nous que le strict minimum : habits, clefs des sacs et lampe frontale. Même pas du PQ de secours !
On marche sur des gros cailloux, et même si l’entrée est grande il fait de plus en plus noir. La lampe est bien utile ! On entre dans des ‘salons’, où poussent stalactites et stalagmites à raison de 3 à 30mm par an.
Pliés en deux ou accroupis on avance lentement. Et on passe même un petit tunnel en rampant ! L’un après l’autre, suivant les explications du guide pour ne pas rester coincés.
Il y a bien de l’air dans la caverne, et on entend l’eau couler. Mais par chance pas de poissons ! Entre le sol glissant, les cordes pour descendre en rappel et les rochers à escalader, on sue bien même s’il ne fait que 10 degrés !
Il n’y avait pas de salle spectaculaire à l’intérieur, mais quand même de petits clins d’oeil rigolos : une forme de tête d’enfant, le choixpeau d’Harry Potter… Par contre, de nombreuses salles étaient tagguées, dommage. Le guide nous expliquait que les jeunes du village venaient souvent ici, (oui dans le ‘salon’ froid et humide, et tout noir) pour jouer de la guitare.
Enfin bref, on continue notre progression. Pas de crise, un bon rythme. Tout va bien. En plus on est seuls, c’est le pied !
Et finalement, on aperçoit le jour !! A notre grande surprise, on ressort par là où on est entrés, sans avoir pris le même chemin. Tant mieux, on était trop fatigués pour le refaire en sens inverse, même en extérieur.
On rend nos casques, et *gloire*, on a mis 1h50 ! Il y a de quoi être fiers pour cette première expérience de mini spéléologie (sauf pour Cyril qui en a fait étant petit).
Après un petit goûter bienvenu, on refait notre kilomètre à pieds (ça use les souliers). Puis retour au village de Torotoro.
Un seul but maintenant : rentrer à Cochabamba avant la nuit, sachant qu’il y a 4 à 5h de route sur des pavés et dans un collectivo. La, c’est la galère. A l’office qui vend les billets, on nous dit que les prochains collectivos à partir sont déjà pleins, et qu’on ne sait pas à quelle heure partiront les autres. Bah oui ma pauvre Lucette, il faut attendre qu’ils soient pleins !
Heureusement, on nous annonce un petit qui arrivera peut être… Mérédice reste à l’office pour mettre la pression, et les autres vont chercher les bagages. Ouf, finalement on a nos places dans le petit collectivo : départ dans 40 minutes. Pile le temps pour manger au marché.
Mais, c’est décidément pas notre jour, même au marché c’est compliqué de manger. La seule dame qui avait la boutique ouverte ferme et il faut attendre qu’une autre prenne le relais… Pas le temps, on va au resto en face. Qui nous sert devinez quoi ?? Du poulet et du riz !
A peine le temps d’aller aux toilettes que le chauffeur et la et on embarque. (et on a pas du tout envie d’embarquer, en se souvenant du trajet aller…). A 13h30, on est partis.
La route bouge bouge bouge. C’est quand même plus confortable et moins serré qu’à l’aller, mais tout aussi long.
On arrive à cochabamba à 17h30 et le chauffeur nous a déposé directement à l’auberge. On s’installe même si la chambre quadruple pue le cirage, et n’a ni fenêtre ni salle de bain. On s’était vraiment habitués au luxe !
On sort essayer de manger un bout…Mais tout est quasi fermé. On atterrit dans un resto qui fait des cocktails !
Fêtons notre arrivée à Cochabamba ! Mais… La nourriture est trop longue à être préparée, on s’en tiendra à 4 cocktails (dont un au thé…) et à quelques patates sautées au romarin.
Et nous allons tenter notre chance ailleurs. La encore, trop long pour prendre la commande. Pff, on change une nouvelle fois. Ce sera salchipapas (frites et saucisses de Strasbourg) et quesadillas. C’est certes long à arriver, mais on aura mangé !
Puis retour à l’auberge, en se préparant au pire pour la nuit…
Toro Toro : balades et fatigue
Journée du mercredi 4 novembre
Après un bus de nuit arrivé à 4h30 du mat’ dans le terminal de bus de Cochabamba (étape obligatoire pour aller à Toro Toro) nous avons attendu que le jour se lève.
Vers 6h nous sommes partis en direction des collectivos qui vont à Toro Toro. On nous a dit que les collectivos etaient à 10min du terminal mais Damien est parti vérifier et ca lui a pris 35 min (au passage on a un peu flippé de son absence qui s’éternisait).
Nous voilà donc partis à pied sous la pluie rejoindre ces mini bus. Nous avons passé un des pires trajet : le bus de nuit s’est arrêté à plusieurs reprises pour prendre des voyageurs clandestins dont une dame d’un certain âge et d’une certaine odeur qui s’est assise sur un tabouret dans le couloir entre Cyril et Damien. Résultat l’un n’a pas pas pu dormir à cause de l’odeur et l’autre lui a donné des coups de coude toute la nuit histoire d’éviter de servir d’oreiller. De plus nous devions arriver à 5h30 et nous sommes arrivés à 4h30, ce qui laisse présager la conduite de notre chauffeur…
Donc peu frais nous montons dans une espèce de combi (collectivos) a 14 + le chauffeur… Et puis c’est pas comme si du fait de la baisse d’altitude il faisait chaud… Le pire était encore à venir car la route est en fait pavée une fois sortis de la ville. Et c’est parti pour 4h30 quiches comme des saucissons dans une machine à laver en mode essorage (ou power Plate pour les connaisseurs). Nous sommes arrivés fracassés dans un grand village qui pour le coup est réellement à l’autre bout du monde !
Nous sommes allés dans une auberge que nous avions repéré mais le prix a triplé entre temps. Nous avons finis par choisir la moins chère mais qui reste propre avec un accueil très très agréable.
Elle nous a d’ailleurs conseillé le marché pour déjeuner ce qui fut un très bon conseil. Le marché est petit, propre et nous avons pu manger (pour changer) du riz et du poulet !
Repus, nous sommes allés à l’office des guides (il est interdit de se balader dans le parc Toro Toro sans guide). La s’en est suivi une heure et demi de négociations entre le patron des guides, nous et des touristes belges et australiens. En fait il y avait peu de guide cette après-midi la et plus on est nombreux moins c’est cher. Nous avons donc étudié toutes les possibilités pour finalement rentrer et faire la lessive et la sieste (sauf pour Damien qui a arpenté la ville pour se rendre compte qu’un seul et unique restaurant était ouvert ce soir la). Nous avons donc mangé dans cet unique refuge et nous n’avons pas fait un seul pli le soir venu !
7h38 nous étions prêts et presque à l’heure à l’office des guides pour quémander notre première balade à l’office des guides. Nous avons mutualisé avec des Israéliens (PS : cette langue est très désagréable à l’oreille)
Premiere balade : le Vergel
La nous partons à pied tout d’abord vers un endroit clôturé ou le guide nous montre des empreintes de différents dinosaures (des grands, des petits, des herbivores, des carnivores) il nous apprend meme les méthodes des paléontologues afin de connaître la taille en fonction des empreintes. La balade se poursuit et nous croisons d’autres empreintes totalement ouvertes à tous…
On continue et là nous avons croisé diverses formations Rocheuses et un serpent ! Tout petit ce devait être une vipère (Cyril était aux anges et en a cherché partout après ça, sans succès)
Enfin nous arrivons au canyon ! Là nous avons fait une pause sur un mirador afin d’admirer les 300m de profondeur impressionnant !
De la nous avons descendu les 900 marches (encore des marches) jusqu’en bas. Nous sommes arrivés devant une jolie cascade dans laquelle Damien s’est baigné (10 degrés il fallait être un peu malade).
Apres cette courte pause nous sommes remontés (aïe les fesses). Pause midi au marché (notre nouvelle cantine) et à 13h30 nous voici repartis vers l’office des guides pour notre seconde balade.
La seconde balade : la ciudad de Itas
Tout a commencé par une heure de route (21 km dans lesquels nous avons fait la sieste). Une fois arrivés le guide nous réveille et nous sommes tout en haut d’une large plaine.
La nous partons vers une large formation rocheuse dans laquelle nous avons pu voir des peintures rupestres, des iguanes, des éléphants fait de pierres naturellement.
Apres un peu de marche nous avons atteint le but : une formation rocheuse comme une grotte. A l’intérieur on se croirait dans une église gothique.
De là nous avions une vue sublime sur les vallées. Après une courte pause nous avons escaladé au dessus des grottes où nous étions. Petit passage assez difficile car il fallait grimper à l’échelle et s’agripper aux rochers (Mérédice n’étant pas très à l’aise c’était plutôt un exploit de sa part).
Arrives en haut nous avons pu voir une viscache (sorte de lapin avec une longue queue). La balade à continué en haut des rochers offrant une superbe vue et personne a l’horizon (on a meme vu un condor). C’était sans hésiter notre balade préférée!
Retour à l’hôtel nous avons fait un petit apéro jeu de cartes, vin et cacahuètes dans l’unique restaurant ouvert. La veille nous avions commandé un chili con quinoa végétarien.
Mais cette longue journée et ce gros repas rempli de cacahuètes ne firent pas le bonheur du ventre de Mérédice qui cru que son ventre allait exploser.
Plus de cacahuètes pour elle c’est décidé! Sur ce, nous sommes allés nous coucher sans broncher mais plus tard que d’habitude (ouais il faisait déjà nuit à 20h)
Un peu de Sucre ?
Journées du dimanche 1er et lundi 2 novembre
13h, c’est le départ de Potosi pour Sucre. La gare est immense, et nickel chrome. En plus comme c’est dimanche, elle est vide. Alors quand on a mangé nos salteñas dégoulinants façon vomi (soit disant les meilleurs de Potosi – voire de Bolivie selon le Lonely Planet, ahem…) et notre barquette de riz, on peut dire qu’on a fait l’animation de la gare.
En tous cas pour une fois, le bus part à l’heure (même quelques minutes en avance). Et pour la dernière fois du séjour, on remonte en altitude. Rassurez vous, simplement pour sortir de Potosi.
Pendant le trajet de 3h, on peut encore voir des paysages arides et semi-désertiques (quand on ne dort pas…) qui nous rappellent avec nostalgie (déjà !) notre tour dans le Sud Lipez.
Toujours très étonnamment, le bus arrive à l’heure. Et non pas dans un terminal de bus, mais dans le parking de la compagnie. Les amis, bienvenue au Portugal ! Dès la première impression, Sucre montre que c’est une ville riche, la capitale de coeur des Boliviens. Ancienne ville coloniale, Sucre a gardé un côté très occidental.
Un taxi nous amène jusqu’à l’auberge, Pachamama (la désse Terre Mère). Damien et Chloé se reposent, pendant que Cyril et Mérédice partent à la découverte de la ville, bien que ce soit un dimanche fin d’après-midi.
Ils reviennent avec une dure nouvelle : en Bolivie, le 2 novembre est également férié. C’est la fête des morts ! Décidément, à chaque fois qu’on est dans une ville, tout est fermé : dimanches, grèves et jours fériés: On était bien mieux dans le désert tout compte fait !
Courageux (et surtout affamés), on sort pour essayer de trouver un resto ouvert: Un taxi nous emmène jusqu’à un resto repéré sur un guide (pas le lonely planet cette fois). Et comme on essaye de négocier le prix (trop cher !), il nous fait tout sauf aimablement remarquer qu’à Sucre on ne négocie pas, et qu’ici on est pas à Potosi. Ambiance…
En plus, le resto est fermé… Alors on se rabat sur une espèce de fast food type KFC. Mais bon point : les nuggets sont du vrai poulet non reconstitué !
Après une bonne douche, c’est l’heure de filer au lit, et d’espérer quíl y aura des choses à faire demain…
La journée commence par une déception : impossible de faire une machine à laver en ce jour férié… On attendra demain, on n’est plus à un jour près hein…
Première chose ce matin : aller à la gare routière pour acheter un ticket de bus pour Cochabamba, notre prochaine destination. Cette fois, pas question de reprendre un taxi, on choisit plutôt un collectivo, qui nous emmène sans encombres.
Le bus partira ce soir à 19h30, et nous arriverons demain à 5h30 si tout va bien. Ouf, sauvés !
Le retour dans le centre est un peu plus compliqué… On a pris un collectivo, mais celui ci passe par le marché paysan. Et reste bloqué entre les stands (comprendre bâches de plastique sur lesquelles sont posés les produits). On est assis et on visite au moins, puis ça fait passer le temps. On se dit aussi que vu l’animation du quartier, tout n’est peut être pas perdu pour la journée.
On commence cette journée par un brunch dans un café à touristes, un des rares ouverts. Puis comme il faut bien faire quelque chose d’intéressant de la journée, on essaye d’aller à tous les musées. Mais porte close…
On mange encore une petite glace, puis on se réfugie dans un cybercafé pour s’occuper. Enfin un peu de temps pour compléter le blog, c’est vrai qu’on a plusieurs jours de retard…
Puis vient l’heure du départ. Après avoir récupéré nos gros sacs à l’auberge, on va manger. Oui encore, et même s’il n’est que 17h30 / 18h. Pour changer, ce sera riz et poulet, et nos petits estomacs nous en remercient.
On va au terminal de bus, et en route pour Cochabamba !
Potosi
Dimanche 1 novembre
Après 3h30 de bus depuis Uyuni (Cyril a failli se faire vomir dessus par un mec bourré à côté mais il est sorti propre!) nous voilà à Potosi !
C’est une ville minière avec un énorme tas noir de minerais au milieu de la ville, c’est assez glaçant l’ambiance de tous ces miniers. Mais le bus est plus ou moins à l’heure et nous sommes à bon port alors nous nous dirigeons vers l’hôtel que nous avons choisis.
On a pris ce que l’on appelle un collectivos : ces bus qui s’arrêtent n’importe où sur leur route et qui sont super pas chers !
La place centrale nous montre directement les inégalités: elle est clinquante flambant neuve !
Nous allons à l’auberge : la compagnie de Jésus ! C’est un ancien monastère. L’accueil y est plutôt glacial mais les chambres sont correctes.
Il est déjà l’heure de se restaurer alors nous nous dirigeons vers un restaurant recommandé par le Lonely Planet (ce guide n’est toujours pas de bon goût en matière de restaurant). C’est à nouveau une pizzeria plutôt moyenne mais la plus grosse surprise fut la calezône : ils ne connaissent pas le pli de pizza ! Pas encore totalement échaudés nous avons aussi testé la pâtisserie recommandée pour le dessert : ce fut le plus infâme des gâteaux jamais fait ! Une éponge !
Une belle nuit bien reposante plus tard (mais pas totalement pour nos intestins qui continuent de souffrir avec les 4000m de l’altitude de la ville) nous partons visiter la ville.
C’est dimanche, c’est la fête des morts et il n’y a rien ! Du coup nous avons pris les billets de bus puis nous avons errer au gré des rues, catedrales et autres monuments.
Pause midi nous sommes allés chercher des saltenas (spécialités locales de chaussons salés) dans une boutique qui vend (il paraît) les meilleurs du pays. Nous avons pu les déguster à la gare juste avant de partir mais le pantalon de Cyril en a fait les frais… C’est rempli de jus donc sans assiette le jus est sorti de tous les côtés retapissant le sol, le siège et les vêtements ! Au moins nous étions assortis à l’odeur des locaux avec cette mésaventure!
Fin de repas la dame nous dit de se dépêcher : nous sommes en train de prendre le premier bus à l’heure d’Amérique du sud ! Exploit que nous devons à la compagnie Transtin.
Et c’est parti pour Sucre !
Quatrième jour : le Salar d’Uyuni, but ultime
Journée du samedi 31 octobre
Réveil encore plus matinal que matinal. Ca pique, même si on a bien dormi dans notre hôtel de sel. A 5h, tout le monde est dans la jeep : direction le Salar (il était temps !).
Il fait encore nuit, et à la lueur des phares, la couche de sel est plutôt marronâtre. Dire qu’on nous avait vendu un Salar blanc de blanc… On roule une petite demi-heure, et le Salar se referme sur nous à perte de vue – en tous cas à la portée des phares, même si les premières lueurs pointent le bout de leur nez.
Autour de nous, et plus ou moins loin, on peut voir quelques jeeps qui poursuivent le même but : voir le levé du soleil. Nous, on trace vers le Nord. Quand tout d’un coup, Ayden, le chauffeur de l’autre jeep, décide de partir à 90 degrés vers l’Est. Puis on s’arrête, les deux jeeps face au soleil qui ne va maintenant plus tarder.
Touristes que nous sommes, nous nous empressons de descendre pour voir le spectacle. Les chauffeurs et la cuisinière eux restent bien au chaud (et ouais, pas fou le Bolivien !). Sûrement blasés de leur énième levé de soleil, ils s’endorment…
Nous, on prend notre mal en patience… Malgré le froid, le jeu en vaut la chandelle ! En quelques minutes, le soleil se montre : tout rond, tout jaune. Et surtout éblouissant. Même à cette heure là, les lunettes de soleil sont plus que nécessaires, surtout avec la réverbération sur le sol tout blanc.

Effectivement, on ne nous avait pas menti : le Salar est plus blanc que blanc. On voit même les formes hexagonales de l’évaporation de l’eau il y a 1000 ans.
On continue notre route vers l’île Incahuasi. Fut un temps, c’était une vraie île, aujourd’hui, elle est prisonnière du sel.
Il est encore tôt qund on y monte, mais il y a déjà trop touristes. Ca se touche tout sur le chemin de la montée, et il n’y a quasiment que des Français… Tu parles d’un dépaysement. On prend en grippe les deux filles derrière nous, qui se demandent innocemment pourquoi les cactus peuvent bien avoir des piquants. Ah, si le Petit Prince et sa rose entendaient ça…
Avec ses nombreux cactus qui capturent la lumière et la vue à 360 degrés sur le Salar, il faut bien dire que l’endroit est majestueux. On prend quelques photos pour immortaliser le moment.
Quand on redescend au 4×4 (entouré de dizaines d’autres…ahem), un petit dèj nous attend ! Oui, mine de rien, il fait faim. On a droit à un gâteau (d’ailleurs c’est l’anniversaire de notre chauffeur, 27 ans et toutes ses dents), du thé, du yaourt. Bref, au top. Le tout au soleil, sur une table de sel, au beau milieu du Salar d’Uyuni quand même !
Pendant que nos chauffeurs finissent de tout ranger, nous entamon une petite marche autour de l’ìle. Mais ce qui devait être une marche se termine en fait en session de photos, où on essaye de jouer avec les perspectives. Dommage, on n’a pas pensé à prendre de petits objets rigolos, genre une licorne ailée pour lui faire des câlins… Qu’importe on improvise, avec plus ou moins de succès (PQ, jus de fruit, carte de jeu, le 4×4…). Par contre, il faudra attendre notre retour pour voir nos exploits (on fait durer le suspense comme on peut).
On reprend ensuite la route, et ce sont des kilomètres et des kilomètres de blanc autour de nous. En même temps, le Salar fait plus de 2000 kilomètres carrés…
Un peu plus loin, on s’arrête pour les locos fotos, les photos drôles. Au milieu de rien, on s’amuse à prendre des photos originales, cette fois avec l’aide d’Ayden: Oui parce qu’en plus d’être chauffeur, guide et mécanicien, il est aussi photographe ! On se sait pas trop ce que ça rend, on verra nous aussi au retour.
Et pour ceux qui se posent la question : oui, le Salar c’est bien du sel…
Voilà, c’est terminé pour le Salar. On a repris la route vers la sortie, et on débarque à 10h30 dans une ville marronâtre, tous déchets dehors, où tous les 4×4 sont stationnés. On peut acheter toutes sortes de souvenirs dans les boutiques le long de la seule et unique rue. Nous, on préfère aller faire un tour à l’écart. Mais les déchets nous découragent un peu. En revenant au ‘camp de base’, c’est l’heure du repas. Ahem oui, l’heure du repas de midi à 10h30.
Qu’importe, nous mangeons avec appétit, en tous cas ceux dont l’estomac le leur permet. Poulet, quinoa et patates. Miam, on en redemanderait !
Après ce goûtu intermède, c’est déjà l’heure de repartir pour notre dernière destination du tour : le cimetière des trains, à quelques mètres derrière la ville d’Uyuni.
Nous dirons que nos avis divergent sur cette partie. Damien et Chloé ont trouvé cet endroit atypique et plein de recoins intéressants. Cyril et Mérédice ont plutôt vu ça comme une poubelle sans aucun attrait touristique.
Bref, quoi qu’on en dise, le tour est fini. Notre chauffeur nous dépose à la gare des bus d’Uyuni. Même si on a tous des avis différents sur les différents endroits visités (et heureusement !), et l’organisation générale, on peut quand même dire que l’on est très satisfaits et qu’on en a eu plein les yeux. De merveilleux souvenirs en somme, l’impression d’avoir été hors du monde pendant ces 4 derniers jours (malgré les troupeaux de touristes Français…). Et une chose est sûre : en cas de 3ème guerre mondiale, le Sud Lipez est l’endroit le plus sûr du monde ! En plus, il y en a qui ne diraient pas non à vivre au milieu des lamas (*Petite voix* “On peut en ramener un ?”).
Mérédice, Cyril, Chloé, Damien, dites nous tout : quel a été votre moment préféré ?
Mérédice & Cyril (unanimes) : Laguna Verde !

Chloé & Damien (après un peu plus de réflexion…) : Laguna Colorada (*Petite voix* “Et les lamas !”)
Troisième jour : la remontée continue
Journée du vendredi 30 octobre
Réveil encore matinal en ce 3ème jour du tour. Nous repassons devant la Laguna Colorada. La lumière rasante du soleil juste levé et la brume qui se dissipe (avec quelques lamas les pieds dans l’eau pour le cliché) rend l’endroit magique.
Pas assez cependant pour nous remettre d’une nuit froide et mouvementée… Si bien que les cahots de la jeep ne nous empêchent pas de tous nous rendormir…
Le prochain point sur la carte est l’Arbol de Piedra (pour ceux qui voudraient faire une recherche Google). En plein milieu du désert de sable, il y a des énormes rochers ocres, plus ou moins gros, plus ou moins sculptés. Un de ces rochers a une forme d’arbre (avec un peu d’imagination), d’où le nom d’arbre pétrifié.

Moment culture : les rochers sont issus des explosions des volcans aux alentours. Avec le temps, le froid et le vent les ont sculptés, ce qui leur donne leur aspect actuel. (ça et les touristes qui escaladent à longueur de journée…)
Il faut continuer à avancer pour espérer arriver tôt à l’hôtel et avoir assez d’eau chaude pour la douche.
Ni une, ni deux nous revoilà dans la jeep, à traverser 5 lagunes, les unes après les autres. Nous ne nous arrêtons que le temps de quelques photos de flamants roses (il faut bien compenser le manque de lamas sur cette partie de route…).
Petit à petit, on commence à redescendre, autour de 4300m d’altitude. De la gnognotte quoi. La route continue, entre les volcans qui flirtent avec les 6000m.
Tellement hauts qu’à côté les nuages semblent bas.
Nous arrivons dans le Salar de Chiguana. Le sol est recouvert d’une fine croûte blanche (original pour un Salar !), mais elle n’est composée qu’à 5% de sel.
Une autre voiture de Tupiza Tours a un problème de roulements. Alors nos guides-chauffeurs-mécaniciens s’arrêtent pour dépanner. Nous, on en profite pour prendre des photos sur la voie de chemin de fer qui semble abandonnée tellement le paysage autour est désertique…
Dans le tour nous avions le choix entre la route classique et la route ‘aventure’ (brrr, tremblez !). Nous avons choisi la route normale parce qu’on avait un peu peur.
MAIS NON ! BLAGOUNETTE !
Évidemment qu’on a pris la route aventure !
Ça a commencé par un champ de coraux. A perte de vue s’étendaient les restes de coraux qui furent au fond des océans. Sans savoir que c’étaient des coraux, c’est impossible de le deviner tant ça ressemble à des gros rochers, même s’ils sont plus légers que des cailloux (mais plus lourds que des pierres ponces).
Le deuxième point de la carte c’est la galaxias. On sait simplement que c’est une grotte, mais pas plus. Quand on arrive, il faut monter sur une petite colline pour arriver à l’entrée de la fameuse grotte. Et à l’intérieur, deux minuscules salles. C’est un des découvreurs de la grotte qui fait office de guide (très rapide).
En guise de stalactites, ce sont des algues pétrifiées. La finesse de la structure était vraiment impressionnante, et la couleur donnait l’impression de roche taillée par un orfèvre. En plus, un bel éclairage mettait tout ça en valeur.
Juste à côté, dans une autre cavité, c’était les chulpas (non pas des chuppas chupps) : les tombes pré-incas. [Moment culture : chulpas signifie momie en Quechua].
Dans la première tombe, on pouvait même voir des vrais faux crânes (le débat est ouvert). Ce qui a en tous cas satisfait notre curiosité de touristes. Autre petit détail : une croix à l’entrée de cette nécropole. Pourtant les pré-incas n’étaient pas chrétiens n’est-il pas ? Selon notre chauffeur, la croix a été rajoutée pour respecter la religion.
On termine la visite de la galaxias par une grimpette au sommet de la colline d’où on a une vue à 360° sur tout le désert, le tout dans une lumière rasante de début de soirée.
On repart pour notre dernière destination de la journée : un hôtel de sel à l’entrée du fameux Salar d’Uyuni.
En fait, c’est des grosses briques grisâtres, dont on ne devine pas qu’elles sont en sel. Mais le mieux quand même : la douche chaude et le plaisir d’échapper à la toilette de chat avec des lingettes. Libérés ! Délivrés ! Fini la poussière !
Le dîner est encore une fois succulent. Repus, nous filons au lit. Demain, c’est réveil avant l’aube pour ne pas louper le lever de soleil sur le Salar !
Deuxième jour : ça se corse
Réveil 6h30, Damien a eu froid en se levant dans la nuit. Il n’est pas en pleine forme et il n’y a pas grand chose pour le réchauffer hormis un petit rayon de soleil dans le couloir où nous prenons le petit déj.
Côté intestins là aussi c’est pas la folie, ou plutôt très fluide…
Petit déj avalé et c’est parti ! Direction les marais. Ce sont de petites touffes d’herbe piquante entourées d’eau qui coule. Là on s’aperçoit que de l’eau a gelé cette nuit et on comprend mieux le petit coup de froid…. Une petite marche le souffle coupé pour certain (l’altitude ça use les poumons !) et on repart.
On arrive au bord d’un lac plutôt blanc et rempli de flamants roses. Ce n’est pas du sel mais de la poudre pour faire la céramique. Les flamants sont nombreux et il y en a deux sortes : les flamants andins et les flamants chiliens (l’un est plutôt rose comme chez nous et l’autre a des plumes rouges et noires en plus du rose). Passée cette lagune nous en avons vu une autre similaire.
Puis nous sommes arrivés aux thermes. A flan de montagne se trouve un petit bassin naturel aménagé dans lequel ruisselle de l’eau à 40 degrés ! Alors malgré le froid et le petit vent nous nous sommes mis en maillot de bain et plouf ! Qu’est ce que c’est bon !!! (surtout quand on s’est pas lavés…) mais il ne faut pas rester longtemps car avec l’altitude et la pression, c’est le malaise assuré !
Chloé et Damien auraient bien passé la journée dedans… Pour nous consoler un encas nous attendait à la voiture (ce séjour comprenait genre 5 repas par jour, on se demande l’idée qu’ils se font des touristes… Parce aue l’altitude ça creuse mais quand même…).
S’en suivit le désert de Salvator Dalì. Non pas qu’il y ait mis les pieds mais ce désert de sable est ponctué de tas de pierres surréalistes (d’où la réference).
Ensuite nous avons pu voir la Laguna Verde. C’est une lagune verte (comme son nom l’indique) car elle a des algues toxiques qui lui donne cette couleur (en lien avec le volcan juste au dessus). Sauf que ces dernières années d’autres algues ont colonisé le lac modifiant sa couleur. Donc le guide nous a dit que plus il y a de vent plus la lagune est verte. Ce jour là la couleur était jolie mais pas au maximum malgré un vent déjà très fort !
Une petite photo et c’est reparti ! On retourne vers les termes pour manger. Là notre cher mangeur de plat (comprenez Damien) opte pour une sieste car son estomac fait des siennes. Le plat de la cuisinière ne sera pas non plus très honoré.
Repus, nous allons vers les geysers où on nous prie de faire très attention car il y a aucune protection et une dame serait apparemment morte il y a un mois de brûlures insupportables. A l’arrivée, une belle odeur de souffre dans un nuage blanc. C’est le trou le plus actif qui nous accueille. Les autres sont de grands cratères assez impressionants dans lesquelles bouent une eau grisâtre. De temps en temps on peut sentir quelques courants chauds qui ne sont pas du luxe en cette fraîche journée !
Nous posons les affaires dans notre nouvelle auberge et nous repartons vers une autre lagune : la Laguna Colorada. C’est un lac tout rouge du fait de ses algues aussi. Il est grand et rempli de flamants roses et de lamas. Nous avons fait le tour à pied malgré un sacré vent (ah oui en ce moment c’est la saison des vents ici). C’est une couleur qui restera gravée dans les mémoires tant elle est peu commune.
En revenant le cuisinière nous attend toujours avec un mate chaud. L’auberge est encore plus rustique que la précedente : pas de douche, électricité de 19h à 21h et ils nous ont mis en face des chiottes comprenant que Damien ne se sentait pas bien.
Le dîner bien copieux avalé nous partons nous coucher fatigués mais avec des milliers de superbes images dans la tête !
Néanmoins la nuit est encore plus glaciale que la précedente ce qui n’est pas un cadeau pour Damien qui a experimenté les joies de la turista de nuit…











